L’Arabie Saoudite a annoncé dans un communiqué datant du 12 Juin 2021 les conditions d’accès au pèlerinage 1442/2021. En raison du contexte sanitaire lié à la COVID-19, le pèlerinage a été limité aux citoyens et résidents présents en Arabie Saoudite, âgés de 18 à 65 ans, ne présentant aucune maladie chronique et pouvant attester d’une immunité face à la maladie (obtenue après vaccination ou contraction de la COVID-19).

 

 

En parallèle de cette annonce, l’Arabie Saoudite a lancé une plateforme en ligne où les futurs pèlerins pourront s’inscrire à condition de répondre aux critères et ne pas avoir effectué el-hajj durant les 5 dernières années. Le pays a précisé que seules 60 000 personnes seront autorisées à franchir l’enceinte sacrée d’el-Haram afin d’éviter la propagation du virus et assurer la distanciation sociale dans toutes les étapes du rite.

 

Cette mesure ne sera pas sans conséquence sur l’économie du pays, le pèlerinage étant la seconde source de revenus après le pétrole, mais l’Arabie Saoudite assure refuser de placer l'économie avant la santé et le service aux pèlerins.

 

Cette annonce sans précédent a suscité de nombreuses réactions dans la communauté musulmane. Certains déplorent cette mesure jugée trop restrictive et auraient voulu que le royaume octroie un nombre limité du précieux visa « Spécial Hajj » aux citoyens du monde entier afin de préserver le caractère mondial du cinquième pilier de l’Islam. D’autres soutiennent cette mesure et la juge préférable dans un contexte sanitaire instable, c’est le cas du comité des grands érudits d’Arabie Saoudite qui déclare : «Restreindre le Hajj1442/2021 aux citoyens et aux résidents (présents dans le Royaume) est une sage décision réussie afin de préserver des vies humaines. »

 

C’est la seconde année où l’accès à la Maison Sacrée est limité, l’an dernier seuls 10000 fidèles ont été autorisés à effectuer le pèlerinage.